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   Elevage en captivité

Grâce à des conventions avec des associations de Parcs zoologiques américains et européens, des institutions de conservation et des centres de recherche internationaux, des programmes d’élevage et de reproduction en captivité de certaines espèces animales menacées d’extinction sont effectués au niveau national et international. L’objectif recherché est d’augmenter la population captive de ces espèces tout en préservant leur viabilité génétique. La réintroduction des populations captives dans leur milieu naturel en est la finalité ; les programmes concernent plus particulièrement des espèces de lémuriens et de tortues. Par exemple :

– la réintroduction du lémurien Varecia variegata variegata dans la Réserve Naturelle de Betampona à partir de population élevée et multipliée aux USA, accompagnée de tests de réadaptation des individus au milieu naturel ;

– l’élevage et la reproduction en captivité de la tortue Geochelone yniphora à la Station forestière d’Ampijoroa (Ankarafantsika), en collaboration avec JWPT (Jersey Wildlife Preservation Trust), en vue de sa réintroduction dans son milieu naturel localisé dans la région de Soalala, dont une partie a été érigée en Parc Naturel (Baie de Baly).
  Conservation ex situ d’espèces sauvages

Le Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza (PBZT) à Antananarivo est chargé de l’élevage en captivité des espèces animales endémiques, rares et menacées d’extinction ainsi que de la conservation de plusieurs espèces de la flore rare et menacée de Madagascar. Afin d’améliorer les conditions de maintien en captivité et la connaissance des espèces, il effectue aussi bien des recherches en captivité que de terrain. En plus de ses rôles classiques de conservation, scientifique et de récréation du public, le PBZT assure aussi un rôle de sensibilisation et d’éducation environnementale.

Parmi les animaux vivants en captivité : Les Lémuriens avec une quinzaine d’espèces pouvant supporter la vie en captivité, sont assez bien représentés ; des problèmes subsistent pour le maintien de certaines espèces plus fragiles comme Indri indri et Lepilemur. Onze espèces d’Oiseaux sont présentes au Parc, dont Anas melleri qui est une espèce menacée ; l’héronnière du Parc renferme plusieurs espèces d’Ardeidae. L’élevage des herpétofaunes et batrachofaunes comportent 18 espèces locales de reptiles (serpents, lézards, caméléons, crocodiles et tortues). Des petits mammifères appartenant aux groupes des carnivores, rongeurs et insectivores sont élevés aussi en captivité. A tout cela, il faut ajouter les collections de vertébrés et d’insectes permettant de faciliter l’identification des espèces rencontrées ou collectées pour les études et les recherches : 15 ordres d’insectes, 370 familles renfermant 8800 espèces avec 35000 spécimens ; 1451 spécimens d’oiseaux naturalisés (256 espèces), de divers mammifères, de batraciens et reptiles.

Pour la flore, le PBZT abrite à ciel ouvert et en serre des collections vivantes de nombreuses plantes rares et menacées caractéristiques de Madagascar : Palmiers, Didiereaceae, Crassulaceae, Liliaceae, Orchidaceae, etc. L’ensemble concerne 18 familles dont 2 endémiques, 31 genres dont 12 endémiques et 62 espèces dont 48 endémiques.

Les collections sèches comptent environ 70 000 spécimens d’herbiers répartis en 243 familles, 1862 genres et 7350 espèces, conservés au PBZT en 1996.

Enfin, le Parc zoologique d’Ivoloina, près de Toamasina, pratique aussi l’élevage en captivité et en semi-captivité d’un certain nombre d’espèces de Lémuriens.

   Autres types de conservation ex situ

Certaines plantes agricoles exploitées à Madagascar sont conservées en collections pour constituer des banques de gènes, pouvant servir à d’éventuels programmes d’amélioration génétique. Il en est ainsi du riz dont la totalité de la variabilité naturelle malgache est représentée en collection sous la responsabilité du Département de Recherche Rizicole de FOFIFA. D’autres céréales provenant d’introductions, comme le blé, l’avoine ou l’orge, sont conservés par FIFAMANOR (Antsirabe) qui dispose aussi de chambre froide pour la conservation de leur germoplasme. La collection de légumineuses de FOFIFA est également relativement fournie. Mais en général, beaucoup de difficultés sont encore rencontrées pour le stockage des variétés des autres filières (maïs, canne à sucre, fruitière,etc.). Certaines plantes agricoles sont conservées sur pieds et sur lesquels on effectue des manipulations génétiques conservatrices pour prélever ensuite les graines.

La conservation ex situ d’essences forestières est pratiquée aussi, en particulier par le Département de Recherche Forestière et Piscicole (DRFP/FOFIFA) et le Silo National des Graines Forestières (SNGF). Mais les espèces introduites sont encore largement prédominantes sur les espèces autochtones et endémiques.