Composante Environnement Marin et Côtier

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Composante Environnement Marin et Côtier :
La mise en œuvre des Instruments d’application
 pour
le Plan de gestion des ressources
côtières et marines


–  Objectif : Elaboration des plans de gestion de ressources opérationnels qui soient basés sur l’appropriation communautaire, tout en restant en conformité avec les réglementations en vigueur.–  Sont touchés par cette action : les mangroves, les poissons de récifs et le tourisme au niveau des régions de Nosy-Be, au Nord-ouest et Toliara, au sud. Ces plans détailleront l’adéquation technologique de l’exploitation des ressources, les systèmes d’exploitation, les systèmes et instances de gestion, les normes de qualité, le système de suivi et de contrôle, l’intégration socio-économique, les mesures d’accompagnement.–  Les phases : . Planification. L’approche concertée vise l’identification et l’analyse des problèmes , la définition des objectifs, la sélection des stratégies et la mise en place des structures de réalisation ;
. Formalisation et l’adoption du programme
. Réalisation grâce à des actions pilotes de développement et le renforcement des politiques de régulation
. Evaluation pour laquelle l’analyse des progrès et des problèmes devrait permettre une redéfinition du contexte de gestion des ressources.–  Stratégies de développement de la zone côtière

. Reconnaître que la gestion des zones côtières est essentiellement un effort orienté vers les processus de gouvernance. Les programmes côtiers découlent d’un processus politique qui a pour défi le développement, la mise en œuvre et l’adaptation de solutions durables aux problèmes d’usages des ressources et de conflits d’intérêts ;
. Travailler à la fois et en étroite liaison entre niveaux national et local ;
. Elaborer des programmes autour des problèmes bien identifiés selon un processus de concertation/ négociation ;
. Susciter l’adhésion qui viendra en support d’une gestion efficace du littoral via l’information/sensibilisation ;
. Engager un processus ouvert , participatif et démocratique, incluant tous les acteurs dans la planification et sa mise en œuvre ;
. Utiliser la meilleure information disponible pour la planification et la prise de décision ;
. S’appliquer à construire une capacité nationale à travers des formations à court et long termes, l’apprentissage sur le terrain et les relations de partenariat internes et externes au pays ;
Fermer la boucle entre planification et réalisation le plus vite et le plus fréquemment possible, en mettant en œuvre des petits projets (« exercices pratiques ») de démonstration de l’efficacité des politiques innovantes ;
. Prendre conscience que les programmes doivent connaître des cycles de développement, de réalisation et de réajustement sur la base des résultats acquis ;
. Se donner des objectifs bien spécifiques en suivant et en évaluant le degré de performance du programme par rapport à la réalisation de ces objectifs.

–  Les différentes initiatives en cours.

. Inventaire/ Diagnostic : résultats/ Synthèse bibliographique ;
. Mise en place du réseau « Récifs » ;
. Plan de gestion de l’exploitation des poissons de récifs, mangroves, activités touristiques;
. Plan de prévention/réduction et pollution et dégradation au niveau local ;
. Stratégie Aire protégée Marine et Côtière ;
. Création d’aires protégées marines et côtières à Nosy Ve, Mananara, Masoala ;
. Proposition de Réserve de Biosphère Marine: 4 sites potentiels ont été identifiés : Nosy Ve, Sahamalaza Radama, Nosy Hara, Belo sur Mer ;
. Gestion concertée/communautaire à Sainte marie (baleines), Nosy Ve, Tany kely ;
. Gelose (gestion locale sécurisée) en cours à Masoala.

 

 

LA STRATEGIE NATIONALE
DE LA BIODIVERSITE
 

Pourquoi une Stratégie Nationale et un plan d’Action de la Diversité Biologique à Madagascar ?

Les pressions sur les ressources naturelles et sur les écosystèmes se font progressivement menaçantes; la notion d’accès libre a toujours cours, contrairement aux principes même     de la Convention sur la Diversité Biologique et ceux du Programme d’Action Environnemental. Certaines espèces et gènes peuvent disparaître avec la dégradation actuelle de leurs habitats et la stabilité de l’ensemble de la diversité biologique s’en trouve touchée. Tout cela entraîne une régression de la capacité d’adaptation et de reproduction des espèces qui risquent d’extinction.

La connaissance de la Diversité Biologique de Madagascar, la dynamique des milieux et des ressources, à l’intérieur de divers types d’écosystèmes, terrestres, aquatiques, marins et côtiers ont été mises en exergue dans la Monographie de 1995.

Les opportunités offertes par l’adhésion à la Convention sur la Diversité Biologique que Madagascar a ratifié en 1995 et en est devenue Partie contractante, en 1996, permettent de renforcer les différentes actions correspondant aux objectifs de Conservation de la Diversité Biologique, d’Utilisation Durable de ses éléments et du partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.

L’élaboration actuelle de la Stratégie Nationale de la Diversité Biologique devra, en effet, contribuer à faire face aux différentes formes de dégradation des écosystèmes et de l’environnement actuel et d’œuvrer pour une meilleure gestion des ressources biologiques dont la valeur est incontestable. Elle s’est proposé ainsi de faire le point sur les stratégies sectorielles existantes, sur les actions en cours, en vue de tracer les grands axes d’intervention pour les années à venir, en prenant en considération l’évolution du contexte international, national, régional et local. Elle fait suite aux activités du premier rapport national réalisé, conformément à l’article 26 de la Convention, faisant état des différentes dispositions adoptées par le pays et des activités entreprises pendant la période de 1993-1997.

.  Le contexte et les acquis pour l’élaboration de la Stratégie Nationale de la Diversité Biologique à cccagascar 

La Stratégie Nationale Malgache de la Diversité Biologique, conçue comme un guide d’action et un outil de décision politique, ne doit pas être figée, elle est évolutive en fonction même des contextes.

Dans sa préparation, elle bénéficie de plusieurs acquis, puisque la préservation des ressources naturelles et des écosystèmes a fait l’objet et fait toujours l’objet des préoccupations depuis 1984, avec notamment la Stratégie Nationale de la Conservation de la Nature. 

Le Plan d’Action Environnemental qui est actuellement à sa deuxième phase, est la traduction opérationnelle de cette Potilique Nationale de l’Environnement adoptée en 1990. Il a comme principe de base la participation et l’approche intégrée des problèmes environnementaux. La définition des priorités d’action se fait en fonction de l’état de l’environnement.

Elle tente de créer une synergie avec les différentes politiques sectorielles et programmes nationaux en place, notamment la politique forestière adoptée en 1997, la politique agricole et de faire le lien avec les objectifs des conventions internationales auxquelles Madagascar adhère, telle que la Convention sur la lutte contre la désertification ratifiée en 1997 et la Convention de Ramsar sur les zones humides d’importance internationale en 1998.

.  Les grands principes pour l’élaboration de la Stratégie Nationale

Ils répondent à plusieurs préoccupations qui reflètent les objectifs visés, à savoir :

– Combiner d’une part conservation et valorisation et d’autre part écologie et économie pour garantir l’efficacité des plans de gestion ;
– Doter le secteur de cadre et de règles adéquats et adaptés au contexte, en vue de la gestion de ces ressources à travers les différents acteurs répartis à travers toute l’île;
– Rassembler les efforts souvent cloisonnés malgré la convergence des objectifs ;
– Impliquer toutes les parties prenantes aussi bien dans le secteur public que privé, les organisations non gouvernementales, et surtout les communautés de base à qui seront transférées la gestion des ressources naturelles en mettant en place un processus de consultation et de concertation souple et efficace ;

Les travaux d’élaboration de la Stratégie Nationale de la Diversité Biologique ont démarré au début de l’année 1999 et les grandes orientations ont pu être dégagées au terme d’une première phase de travail qui a consisté en un bilan des acquis en matière de stratégie et de politique sectorielle.

.  Les éléments de la Stratégie Nationale de la Diversité Biologique Malgache

La Stratégie Nationale de la Biodiversité Malgache comporte 5 grands axes :

–  « La  Conservation de la Biodiversité à travers le réseau d’aires protégées », vise (a) la couverture des écosystèmes par le réseau Aires Protégées actuel et de la définition des éco-régions ; (b) la prise en considération des écosystèmes marins et côtiers dans le réseau actuel ; (c) l’élaboration du Code des Aires Protégées.

–  « La gestion durable des ressources de la Biodiversité » vise à optimiser les actions en prenant appui sur les acquis tels que la politique forestière, la GELOSE que se soit pour le milieu terrestre que pour le milieu marin et côtier.

–  « La répartition des bénéfices découlant de l’exploitation des ressources biologiques », basée sur la mise en place actuelle d’un cadre de Propriété intellectuelle     touchant la protection des droits dans un contexte de valorisation commerciale, d’utilisation d’un certain savoir-faire dit traditionnel, en vue de répondre à l’objectif de partage juste et équitable.

« La conservation des ressources génétiques » :
·        Des actions en vue de l’élaboration de la stratégie nationale pour la gestion et la conservation des ressources phytogénétiques agricoles par le FOFIFA (Centre National de Recherche Agronomique et de Développement Rural), dans le cadre de la coopération régionale EAPGREEN.
·        Des actions ont été engagées par le Ministère des Eaux et Forêts et le Silo National des Graines Forestières en vue de l’élaboration d’un Plan National de gestion des ressources phytogénétiques forestières.

–  « La Biosécurité » est le seul axe stratégique à ne pas bénéficier d’informations suffisantes à la fin de la première phase du projet. Il s’est ainsi avéré nécessaire de mener des investigations sur ce thème, concernant les écosystèmes marins et côtiers et terrestres, pour pouvoir mener des réflexions et formuler des recommandations et se positionner par rapport aux travaux déjà menés dans le cadre de la Convention sur la Diversité Biologique.

La situation actuelle et les perspectives

Les travaux continuent toujours actuellement et comportent plusieurs étapes.

Pour pouvoir élaborer et formuler les orientations, des compléments d’informations ont été rendues nécessaires, par l’intermédiaire du lancement de quelques études ayant trait à la Biosécurité, aux espèces envahissantes relevant de la faune et de la flore, aux notions et pratiques de partage équitable des bénéfices dans les exploitations des ressources naturelles.

Les travaux menés ont pu être enrichis par les réflexions autour de thèmes transversaux qui correspondaient à des préoccupations communes. Il s’agit de la gestion communautaire, la bioprospection et l’utilisation de la biotechnologie, les droits de Propriété Intellectuelle ainsi que les outils indispensables, e contexte de la régionalisation actuelle.

Pour la deuxième phase des travaux de la Stratégie Nationale et du Plan d’Action de la Diversité Biologique, prévue pour l’an 2 000, il s’agit d’élargir la consultation auprès d’autres acteurs et au niveau régional, avec le déploiement d’un processus qui doit être conçu en fonction des contextes des régions et sociétés concernés.

LES CONVENTIONS INTERNATIONALES